Assemblée générale de l’ASCLG du 27 juin 2023

Association de Sauvegarde des Coteaux et Landes de Gascogne

La réunion commence à 20h35 avec un temps d’échange entre participants.

Les maires de Casteljaloux, Argenton, Sauméjan, Pinderes, Villefranche, Caubeyres, Fourques sont excusés.

Mr Girardi président de la communauté de communes est excusé.

Assemblée générale extraordinaire du 27 juin 2023

Cette assemblée extraordinaire a pour but de changer le nom de l’association pour des raisons techniques suite à la création d’un site internet et d’une adresse mail.

Le nom de l’association sera désormais Association de Sauvegarde des Coteaux et Landes de Gascogne (ASCLG).

Le nouveau site : https://asclg.fr

L’adresse mail : contact@asclg.fr

Délibération soumise au vote : approbation générale.

Assemblée générale du 27 juin 2023

Rapport moral du président Alain Dewerdt :

1/ LGV :

Le sujet de la LGV reste notre préoccupation première depuis notre création.

Nous avions cru avoir gagné. Le premier mandat du président Macron préconisait l’amélioration des transports du quotidien. Nous n’avons pas vu arriver le mauvais coup sous le gouvernement Castex. Celui-ci, à notre avis, offrait un tapis rouge aux présidents des régions de Bordeaux et Toulouse. De même, les différentes décisions qui ont été prises en Région et dans le département de la Gironde semblent répondre plus souvent à des enjeux d’équilibre politique ou de marchandages divers , sinon il est difficile de comprendre que malgré la conclusion négative de l’enquête d’utilité publique, malgré l’étude Claraco qui prouve que la ligne sur les voies existantes est tout aussi performante et 8 fois moins chère, malgré nos différents recours en justice, malgré le flou et les mensonges sur les financements, le dossier avance imperturbablement.

En effet, Le 14 mars 2022, c’est la création du financement du GPSO à Toulouse et l’ordonnance signée par le président Macron. É. Guyot, préfet d’Occitanie et ancien président de la société du Grand Paris, nommé par Jean Castex pour coordonner le projet de LGV Sud-Ouest et assurer sa mise en œuvre, donne rendez-vous « dès 2023 pour les premiers coups de pioche au nord de Toulouse et au sud de Bordeaux ».

En décembre 2022, les maires de Bordeaux, Irun et Bayonne ont pourtant corédigé un appel « pour porter une alternative, symbole d’une mobilité efficace et soutenable » : la modernisation de la voie ferroviaire existante reliant Bordeaux à Irun. Cet appel vient appuyer la demande des opposants au GPSO de renoncer au projet et de se concentrer sur les alternatives viables proposées par ceux-ci.

Pendant ce temps, pour abonder un plan de financement qui n’est toujours pas bouclé, un arrêté fait peser sur les collectivités locales une part de 40% des 14 milliards d’euros de budget total, soit un impôt supplémentaire prélevé durant 40 ans, dans 2 340 communes.

Dans la suite logique, les expropriations et acquisitions foncières se préparent, notamment au niveau des aménagements ferroviaires : une enquête parcellaire en vue de l’acquisition par voie amiable ou d’expropriation des terrains nécessaires à la réalisation des AFSB (aménagements ferroviaires au Sud de Bordeaux) a lieu sur les 4 communes concernées : Bègles, Cadaujac, Saint-Médard d’Eyrans et Villenave d’Ornon.

Et pourtant le budget n’est toujours pas bouclé et on veut nous faire croire que l’Europe vient clôturer le budget alors que sa participation actuelle n’est que de 60 millions, bien au-dessous des 20% annoncés initialement.

Notre association a participé à de nombreuses actions depuis plus de 10 ans, et dernièrement à Bordeaux devant le conseil régional, à St Macaire, à St Médard d’Eyrans et plus récemment encore à Agen le 22 juin où une délibération a été votée pour le financement de la LGV par le conseil communautaire.

Nous sommes toujours convaincus que ce projet est destructeur pour l’environnement, inutile pour les usagers, et terriblement dépensier alors que l’alternative que nous proposons protège l’environnement, favorise les usagers du quotidien, et dépense 2,5 milliards au lieu des 18 milliards prévus en final pour la LGV.

Mais il apparaît que nous avons épuisé toutes les méthodes démocratiques (manifestations, rencontres avec les élus, recours contentieux) ou techniques (étude CLARACO). Nous prenons acte que ces actions classiques ont été vaines et se heurtent au mépris des décideurs.

Nous nous rapprochons donc des collectifs STOPLGV47 et LGVNONMERCI afin d’organiser avec eux d’autres modes d’action non violentes.

2/ la gestion des déchets et le plastique

En 2012 le département du Lot et Garonne avait prévu de créer un centre de traitement et d’enfouissement des déchets pour les 80 communes de l’Ouest du département, de Lauzun à Nérac, soit 40 000 tonnes par an. 5 communes de notre communauté de communes avaient été retenues. 

Nous nous sommes opposés à un tel projet parce que :

  • nous avons choisi de vivre ici et d’y rester parce que c’est un des derniers sites de nature, de chasse et de tranquillité et nous tenons à ce qu’il le reste
  • un tel site par les odeurs qu’il dégage, le bruit des machines, le trafic des camions d’ordures de 80 communes qui y entrent et des camions de compost, de déchets métalliques en sortent, les risques d’infiltration de produits toxiques dans notre nappe phréatique, sont autant de nuisances inacceptables pour nous
  • nous ne pouvons comprendre qu’on choisisse une commune totalement excentrée au bord du département qui obligera tous les camions à multiplier les kilomètres et les litres de carburant, mal équipée en réseau routier
  • sauf à croire que les décideurs ont placé ce site là où les habitants sont trop peu nombreux pour s’opposer

Et nous avons demandé que ce projet se réalise sur un site répondant à de vrais critères acceptables : éloigné des habitations, sur des zones déjà industrialisées, bénéficiant de réseaux routiers déjà existants, au centre de la zone afin de réduire les déplacements des camions et le coût carburant. De plus nous avions préconisé de développer le tri en amont pour réduire le volume des déchets.

Le projet a été abandonné et il semble que nos différents actions (rencontres de Mr Bilirit, réunions d’information, manifestations) y aient été pour quelque chose.

Maintenant le tri des déchets en amont se met en place, ce qui est conforme à nos souhaits.

Le 8 novembre 2022 nous étions présents aux états généraux organisés par Valorizon. L’ensemble est assez cohérent mais nous restons très vigilants sur plusieurs points :

  • le ramassage des poubelles individuelles (après tri des déchets par les particuliers) doit rester un service public de bonne qualité. Il ne faudrait pas que ce projet serve d’alibi pour réduire un service public absolument nécessaire surtout en zone rurale et pour les personnes âgées.
  • Le slogan « familles zéro déchets » est une hypocrisie puisqu’il nous ferait porter la responsabilité des déchets qui se trouvent dans nos poubelles, or les plastiques nous sont imposés par les circuits de distribution. Et il se trouve que Valorizon était conseillé par la société CITEO (assez proche par ailleurs des industries de la plasturgie qui défendent leur production au détriment de l’environnement).

Nous ne sommes pas dupes des messages sur le retraitement des matières plastiques qui restent mensongers et nous aurons peut-être à organiser des actions de boycott des emballages plastiques.

3/ la gestion de la forêt

Même si la forêt landaise n’est pas une forêt primaire, elle a un effet sur la qualité de notre environnement. Nous ne pouvons pas nous opposer au développement des énergies renouvelables, et notamment le solaire. Mais nous sommes vigilants sur le développement des champs de panneaux photovoltaïques afin qu’il ne se fasse pas de façon anarchique sans tenir compte de notre environnement : la distance par rapport aux habitations, la protection des sols…

Suite à ces trois présentations, le rapport moral et les orientations qu’il contient sont soumis au vote : approbation générale sauf une abstention.

Rapport financier 2022 :

La situation bancaire présente un solde positif de 4107,97 euros au 31 décembre 2022. 1309,11 euros de dépenses en évènements et communication, 439 de subvention mairie (St Martin Curton et Pompogne)

Approbation à l’unanimité du rapport financier.

Composition du Conseil d’administration :

Le conseil d’administration est ainsi composé :

Christiane Clément, Alain Dewerdt, Dominique Fagot, Virginie Fagot, Damien Fesneau,

Séverine Mantoy Chantry, Daniel Peyrot, Annie Raigné, Nathalie Rouy

S’ajoute un nouveau membre : Latané Jean Louis.

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